Algérie Ferries ne veut pas abandonner le Tariq Ibn Ziyad.
Malgré les pannes récurrentes et un coût d’entretien élevé, Algérie Ferries ne semble pas prête à abandonner le Tariq Ibn Ziyad. Le ferry, immobilisé depuis plusieurs mois, fait actuellement l’objet d’une importante rénovation et devrait reprendre du service d’ici fin 2025.
L’opérateur maritime algérien parie sur ce navire emblématique pour moderniser sa flotte tout en limitant ses investissements dans l’achat de nouveaux ferries. Mohamed Tayeb Aboud, PDG du groupe algérien de transport maritime (Gatma) a affirmé récemment, que le navire Tarik Ibn Ziyad sera ainsi rénové pour «réduire ses émissions de soufre à moins de 0,5% d’ici fin 2025»
Un ferry historique mais vieillissant
Entré en service en 1997, le Tariq Ibn Ziyad a longtemps été un pilier du transport maritime algérien, assurant la liaison entre l’Algérie et la France. Avec sa capacité à transporter 1 300 passagers et plusieurs centaines de véhicules, il a joué un rôle clé pour les voyageurs, notamment pour la diaspora algérienne en Europe.
Cependant, après plus de 25 ans de service, le navire a accumulé les problèmes techniques. Plusieurs pannes et incidents ont conduit à son immobilisation prolongée, au point que son avenir a été remis en question. Les réparations répétées et le coût de la maintenance ont suscité des doutes sur l’intérêt de conserver ce ferry au sein de la flotte.
Une rénovation coûteuse mais stratégique
Malgré ces difficultés, Algérie Ferries a décidé d’investir dans la rénovation du Tariq Ibn Ziyad plutôt que de s’en séparer. L’objectif est double : moderniser le navire pour prolonger sa durée de vie et le mettre aux normes environnementales internationales.
Actuellement en chantier naval à Eleusis, en Grèce, le ferry subit une refonte complète de ses systèmes afin de réduire ses émissions de soufre à moins de 0,5 % d’ici fin 2025. Ce projet s’inscrit dans la stratégie plus large du Groupe algérien de transport maritime (Gatma) visant à rendre la flotte plus écologique et compétitive face aux compagnies européennes.
Par ailleurs, la rénovation comprend également des améliorations au niveau du confort des passagers, notamment la modernisation des cabines et l’installation d’un système d’accès à Internet à bord.
Pourquoi Algérie Ferries mise encore sur ce navire ?
Plusieurs raisons expliquent la volonté d’Algérie Ferries de maintenir le Tariq Ibn Ziyad en service :
Un coût moindre qu’un nouvel achat : Acquérir un ferry neuf représente un investissement de plusieurs centaines de millions d’euros, alors que la rénovation, bien que coûteuse, reste plus abordable.
Un navire adapté aux besoins de la compagnie : Malgré son âge, le Tariq Ibn Ziyad répond encore aux exigences du marché, notamment pour les liaisons entre Alger, Oran et Marseille.
Une modernisation progressive de la flotte : Algérie Ferries cherche à équilibrer modernisation et rentabilité en rénovant ses navires existants avant d’envisager l’achat de nouveaux modèles fonctionnant au GNL ou à l’hydrogène.
Un retour prévu d’ici fin 2025
Si le chantier naval avance comme prévu, le Tariq Ibn Ziyad devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année 2025. Ce retour marquera une étape clé dans la transition écologique et la modernisation d’Algérie Ferries, qui souhaite maintenir sa compétitivité face aux transporteurs européens.
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